
Les femmes demeurent minoritaires dans les sciences dites « dures » (mathématiques, physique, chimie, informatique, ingénierie, technologies) et dans les filières techniques. Ce phénomène dépasse les choix individuels : il est profondément ancré dans un climat parfois peu inclusif et dans des formes de discriminations souvent invisibles.
Le rapport de la Fondation Jean Jaurès (2025) explore ces ressentis et propose des leviers pour agir.
🎓 Perceptions et obstacles dans les filières scientifiques et techniques
Un sentiment d’illégitimité ancré dès les études :
- 63 % des étudiantes en sciences dures estiment devoir travailler plus dur que leurs homologues masculins pour être reconnues.
- 48 % des doctorantes en STEM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques) déclarent avoir vu leurs compétences remises en question en raison de leur genre.
- 31 % des femmes abandonnent ces cursus avant la fin, contre 18 % des hommes.
📣 Témoignages :
“Lors de ma première année en école d’ingénieur, un professeur m’a dit que ce métier était fait pour les hommes.” – Sarah, 24 ans.
“Dans mon entreprise, les femmes sont cantonnées aux postes de support, alors que les hommes sont promus à des postes techniques.” – Claire, 32 ans.
Analyse : Le manque de représentations féminines, la pression de devoir « prouver sa place » et les remarques sexistes découragent nombre de jeunes femmes dans ces disciplines.
Des discriminations systémiques dans les carrières scientifiques et technologiques
Un plafond de verre persistant
- 85 % des postes de direction en ingénierie et informatique sont occupés par des hommes.
- À compétences égales, les femmes perçoivent en moyenne 14 % de moins que leurs collègues masculins.
- Les candidatures féminines ont 12 % de chances en moins d’être retenues pour des financements de recherche.
📊 Chiffres clés :
- 22 % des chercheuses en intelligence artificielle et informatique sont des femmes.
- 26 % des professeures d’université en physique et mathématiques sont des femmes.
- Moins de 20 % des brevets déposés en France le sont par des femmes.
Analyse : Le biais systémique dans les processus de sélection, de promotion et d’attribution des ressources freine l’accès des femmes aux postes à forte responsabilité.
Comment attirer et retenir davantage de femmes dans les filières scientifiques et technologiques ?
Trois leviers d’action prioritaires :
✅ Valoriser les modèles féminins dans les médias, les manuels scolaires, les conférences.
✅ Former les enseignant·e·s et recruteur·euse·s aux biais de genre.
✅ Créer des environnements de travail inclusifs, avec des politiques claires contre le sexisme, du mentorat, et une reconnaissance équitable.
📊 Impact des politiques volontaristes :
- +30 % de femmes embauchées dans les équipes R&D des entreprises ayant mis en place des quotas de mixité.
- –25 % d’abandons dans les universités ayant mis en œuvre des programmes de mentorat pour les étudiantes en STEM.
Investir dans l’égalité dans les disciplines scientifiques et technologiques, c’est garantir une innovation plus riche, diverse et performante.
🟣 Conclusion : un changement culturel nécessaire
Les discriminations vécues par les femmes dans les sciences et technologies freinent non seulement leur progression, mais appauvrissent aussi la diversité des savoirs. Pour aller vers une réelle égalité :
✅ Renforçons la visibilité des femmes scientifiques dans les STEM.
✅ Transformons les pratiques de recrutement et d’évaluation.
✅ Sensibilisons dès l’école à la mixité des carrières scientifiques.
📢 Les sciences et technologies doivent devenir un espace inclusif, accessible et équitable pour toutes et tous.
📎 Source : Fondation Jean Jaurès –
Le ressenti a-t-il un genre ? Décryptage de la sous-représentation des femmes en sciences, 2025