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Gouvernance des écoles : les femmes toujours minoritaires dans les instances de direction

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La Conférence des grandes écoles (CGE) a publié en mai 2025 son baromètre annuel « Égalité femmes-hommes ». Ce rapport, devenu un outil de référence, dresse un état des lieux précis de la place des femmes dans les grandes écoles et met en lumière des inégalités persistantes, y compris au sommet des organigrammes.

Un constat préoccupant

Le baromètre révèle plusieurs tendances fortes :

  • Des formations initiales non mixtes : les écoles d’ingénieurs, en particulier, restent marquées par une prédominance masculine.
  • Des écoles de management pas totalement mixtes : bien qu’elles soient perçues comme plus ouvertes, les écoles de management affichent elles aussi des déséquilibres notables, tant au niveau des étudiants que des instances dirigeantes.
  • Une gouvernance déséquilibrée : les femmes sont largement minoritaires dans l’ensemble des instances de direction, y compris au sein des grandes écoles. Cette sous-représentation est encore plus marquée dans les postes stratégiques (direction générale, présidence, conseils).

Pourquoi ce baromètre est important

Le baromètre CGE ne se contente pas de dresser des chiffres : il analyse les causes profondes de ces déséquilibres et les freins identifiés par les établissements. Il constitue un outil de diagnostic essentiel pour les écoles qui souhaitent s’engager concrètement vers plus d’égalité.

Points notables :

  • Le manque de modèles féminins dans les filières scientifiques et technologiques.
  • La persistance des stéréotypes de genre dans l’orientation des élèves.
  • Les freins institutionnels qui ralentissent l’accès des femmes aux plus hauts niveaux de gouvernance.
  • L’absence de mécanismes contraignants dans certains établissements pour garantir une parité réelle.

Des efforts sur les violences sexistes et sexuelles

Le rapport consacre également un focus à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). Il évalue le degré de mise en œuvre des dispositifs obligatoires dans les établissements :

  • existence d’un référent VSS,
  • dispositifs d’écoute et de signalement,
  • campagnes de prévention,
  • prise en charge des victimes.

Il rappelle que les écoles doivent aller au-delà de la simple conformité réglementaire et inscrire cette lutte au cœur de leur culture institutionnelle.

Quelles perspectives pour les écoles ?

Les constats du baromètre appellent à des actions ambitieuses :

  • Mettre en place des indicateurs de suivi : suivre les nominations, les promotions, les écarts de rémunération.
  • Former les comités de recrutement et de sélection à la question de la parité.
  • Favoriser l’émergence de rôles modèles féminins, notamment en sciences, pour inspirer les étudiantes.
  • Créer des conditions d’accès équitables aux postes de gouvernance, avec des mesures correctrices si nécessaire.
  • Renforcer les partenariats entre établissements pour partager les bonnes pratiques et s’inspirer mutuellement.

Pourquoi faut-il en parler ?

La gouvernance des établissements d’enseignement supérieur façonne les orientations stratégiques, les choix budgétaires, les politiques de recrutement et d’innovation. Sans présence équilibrée des femmes, ces décisions risquent de reproduire des biais et de freiner l’évolution vers une société plus juste, plus inclusive et plus innovante.

En relayant ces résultats, nous souhaitons contribuer à une prise de conscience collective et encourager chaque acteur à prendre sa part de responsabilité.

Consulter le baromètre complet

L’état de l’emploi scientifique en France en 2025 : dynamiques, défis et espoirs

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Publié en mai 2025, le rapport du MESR dresse un panorama complet de l’emploi scientifique, révélant à la fois des avancées notables et des fragilités persistantes.

Ce document de référence livre une analyse approfondie des dynamiques à l’œuvre dans les établissements publics, les laboratoires privés et l’ensemble du paysage de la recherche française.

Une croissance ralentie… mais un secteur public en renfort

  • 501 400 ETP recherche en France en 2022, soit une hausse modeste de +0,8 % (contre +1,8 %/an entre 2012-2021).
  • Le secteur public tire cette progression avec +1,5 %, soutenu par la loi de programmation de la recherche (LPR).
  • Le secteur privé, moteur habituel, stagne à +0,3 %.

Le soutien à l’emploi scientifique public reste un levier majeur de souveraineté et d’innovation, en particulier dans les disciplines stratégiques.

Les jeunes chercheurs arrivent plus tard… mais en plus grand nombre

  • Âge moyen à la titularisation d’un chercheur public : 34,4 ans (CR) à 35,6 ans (MCF).
  • Augmentation de 4,6 % des primo-inscrits en doctorat à la rentrée 2023 (16 400 inscrits).
  • 79 % des doctorants sont désormais financés, contre 69 % en 2013.

Départs en retraite : un choc générationnel à anticiper

  • Hausse attendue de +34 à +46 % des départs d’ici 2027 selon les corps.
  • Pour les enseignants-chercheurs : +47 % de départs d’ici 2030, surtout en sciences et santé.
  • Le renouvellement devient un impératif, dans un contexte de stabilité des effectifs étudiants.

👩‍🔬 État des lieux de la place des femmes

  • 41,5 % des chercheurs publics sont des femmes, mais :
  • Seulement 29 % chez les professeures d’université
  • Et 33 % chez les directrices de recherche
  • Les femmes sont mieux représentées dans les corps de soutien (jusqu’à 63 %), mais peinent à franchir les échelons supérieurs.

Les néo-recrutements montrent des signes encourageants : la part des femmes progresse partout, notamment dans les corps les plus qualifiés.

💡 Ce que montre le rapport : un double paradoxe

  1. Les femmes réussissent mieux qu’avant (93 % d’insertion trois ans après le doctorat), mais restent minoritaires dans les disciplines et postes les plus valorisés.
  2. La recherche publique recrute plus de femmes, mais le plafond de verre persiste à l’entrée dans les plus hautes fonctions.

Pourquoi ce rapport est crucial pour l’AFDESRI

Ce rapport confirme plusieurs constats portés par notre réseau :

  • L’urgence d’un renouvellement équitable des talents scientifiques.
  • La nécessité de lever les freins structurels à la progression des femmes, notamment dans les filières STEM.
  • Le besoin de visibiliser les femmes chercheuses et enseignantes-chercheuses à tous les niveaux.

Notre mission reste plus pertinente que jamais : soutenir, former, inspirer, faire réseau.


📚 Pour aller plus loin

🔗 L’État de l’emploi scientifique en France – Rapport 2025

Égalité filles-garçons dans les STEM : ce qui change en 2025

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Le rapport conjoint de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGÉSR) et de l’Inspection générale des Finances (IGF), publié en février 2025, pose un constat clair : la sous-représentation des filles dans les filières scientifiques reste un frein majeur à l’égalité réelle, à l’innovation et à la performance économique.

Alors que les femmes représentent plus de la moitié des étudiants dans l’enseignement supérieur, elles sont encore très minoritaires dans les filières STEM (sciences, technologie, ingénierie, mathématiques), avec seulement 25 % des effectifs. Le rapport propose une feuille de route ambitieuse et opérationnelle pour inverser cette tendance d’ici 2030.

Une ambition nationale chiffrée

La stratégie proposée s’appuie sur des objectifs quantifiés et déclinables localement :

  • Doubler le nombre d’étudiantes dans les filières STEM d’ici 2030 (passer de 25 000 à 50 000 par an) ;
  • Définir des objectifs spécifiques pour chaque académie, établissement, filière ou concours ;
  • Instaurer une gouvernance renforcée avec un comité de pilotage national et des relais régionaux.

Refonder la pédagogie dès le plus jeune âge

La réforme vise également à faire évoluer les pratiques pédagogiques, dès l’école primaire :

  • Intégration obligatoire de la pédagogie égalitaire dans la formation initiale des enseignants en mathématiques, sciences et technologies ;
  • Organisation de séances collectives de réflexion pédagogique dans les établissements scolaires ;
  • Création de clubs scientifiques et de concours mixtes dès l’école primaire et dans le périscolaire.

Rendre visibles les femmes scientifiques

Un axe fort du rapport repose sur la promotion de rôles modèles féminins dans l’espace scolaire :

  • Organisation d’interventions annuelles de femmes scientifiques dans tous les lycées ;
  • Mobilisation de réseaux professionnels pour créer des binômes d’inspiration entre lycéennes et professionnelles ;
  • Renforcement de la communication vers les familles et les élèves dès la rentrée.

Agir sur l’accès aux concours et aux carrières

Le rapport préconise une évolution volontariste des modalités de recrutement :

  • Fixer des objectifs de 30 % de femmes en CPGE scientifiques d’ici 2030, 40 % en 2035 ;
  • Introduire des quotas, des bonifications ou des places réservées dans certains concours d’accès aux grandes écoles ;
  • Repenser les recrutements universitaires : listes paritaires, suivi des primo-nominations, accompagnement de carrière.

Garantir un environnement d’étude sans sexisme

Le rapport insiste sur la nécessité de renforcer les politiques de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans les filières scientifiques :

  • Application systématique d’une politique stricte contre les propos sexistes dans les classes, y compris en CPGE et BTS ;
  • Intégration des formations sur les VSS dans tous les cursus de l’enseignement supérieur.

Doter les acteurs de moyens de pilotage

Pour permettre un suivi efficace des actions engagées, le rapport propose la mise à disposition d’une boîte à outils numérique évolutive :

  • Mise en ligne de données sexuées d’orientation, exploitables au niveau local ;
  • Publication de fiches pratiques, d’exemples d’interventions réussies, de modèles d’actions reproductibles ;
  • Accès facilité aux données DEPP pour les établissements.

Une transformation attendue, désormais outillée

Ce rapport marque un tournant stratégique. Il ne se limite pas à des constats : il propose des leviers concrets, immédiatement activables, pour transformer en profondeur les pratiques éducatives, les représentations et les parcours.

Il s’adresse à l’ensemble des acteurs de l’éducation, de la formation, de la recherche et de l’innovation, publics comme privés. Car ouvrir les portes des sciences aux filles, c’est construire une société plus juste, plus performante, plus représentative.

📢 Ce qu’il faut retenir

Le rapport propose 20 mesures fortes, applicables dès maintenant, pour transformer durablement le système éducatif français et réduire les inégalités de genre dans les filières scientifiques.

Il ne s’agit plus seulement de “sensibiliser” :
il s’agit d’agir, de former, d’ouvrir les portes, et de garantir un accès équitable aux opportunités.

👉 Lien vers le rapport complet

Égalité femmes-hommes : pourquoi il faut encore un Big Push en 2025

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Une analyse du CAE révèle que les inégalités de genre sont toujours un frein à l’économie… mais aussi à la justice sociale.


Pourquoi les inégalités de revenus entre femmes et hommes persistent-elles en 2025, malgré des décennies de lutte pour l’égalité ?

Le Conseil d’Analyse Économique (CAE) publie une note éclairante qui analyse trois moments-clés du parcours des femmes – l’éducation, la parentalité et les carrières – et propose cinq recommandations ambitieuses pour un vrai changement.


🎓 1. Éducation : le poids des stéréotypes dès le CP

  • 60 % des diplômés du supérieur sont des femmes, mais elles sont sous-représentées dans les filières les plus rémunératrices.
  • Le décrochage en sciences commence dès le CP, souvent à cause du manque de confiance et de modèles.

Recommandation : Former les enseignants dès le primaire et promouvoir les modèles féminins dans les filières scientifiques.


👶 2. Parentalité : la pénalité invisible

  • L’arrivée d’un enfant réduit les revenus des femmes de 38 % en moyenne dans les 10 années qui suivent.
  • La pénalité parentale représente 90 % des écarts de revenus.

🔧 Recommandation : Étendre le congé paternité à 10 semaines, créer un service public de la petite enfance.


💼 3. Carrières : des freins subtils mais puissants

  • Les femmes ont moins accès aux promotions et déclarent des prétentions salariales 8 à 10 % inférieures à celles des hommes.
  • Les écarts ne s’expliquent pas par les compétences, mais par les biais implicites et le manque de transparence.

Recommandation : Rendre obligatoire l’affichage des salaires dans les offres, et renforcer les quotas dans les postes exécutifs.


Il faut un plan d’action inter-ministériel

La note appelle à un Big Push coordonné : un plan politique global qui couvre éducation, parentalité et carrière.

💡 Le CAE propose 5 recommandations concrètes :

➡️ Étendre le congé paternité
➡️ Instaurer un vrai service public de la petite enfance
➡️ Former les profs aux biais de genre
➡️ Rendre les salaires visibles dès l’offre
➡️ Impliquer tous les ministères dans un Big Push égalité

Chez AFDESRI, nous soutenons ce plaidoyer pour une égalité structurelle et durable.
Parce que briser le plafond de verre, ça commence dès les bancs de l’école.

Égalité femmes-hommes dans l’ESR : les chiffres clés 2025

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L’égalité entre les femmes et les hommes dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) progresse, mais les chiffres révèlent encore des écarts significatifs. Le rapport Vers l’égalité femmes-hommes – Chiffres clés 2025, publié par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), dresse un état des lieux précis des avancées et des défis persistants. Quels sont les principaux enseignements de cette édition 2025 ?

La place des femmes dans l’ESR : un progrès encore insuffisant

Un accès croissant aux études, mais un plafond de verre persistant

  • Les femmes représentent 56 % des étudiants dans l’enseignement supérieur.
  • Elles sont moins de 30 % dans les filières d’ingénierie et en sciences informatiques.
  • Dans la recherche publique, 41 % des chercheurs sont des femmes, contre 23 % dans la recherche privée.

📊 Chiffres clés

  • 35 % des directeurs d’unité de recherche sont des femmes.
  • 28 % des professeurs d’université sont des femmes, contre 44 % des maîtres de conférences.
  • 16 % seulement des postes de direction des établissements d’ESR sont occupés par des femmes.

Analyse : La féminisation de l’ESR progresse dans les premiers niveaux académiques, mais l’accession aux postes de responsabilité reste limitée.

Des écarts de rémunération persistants

Un écart de salaire toujours en faveur des hommes

  • À poste équivalent, les femmes perçoivent en moyenne 12 % de moins que leurs collègues masculins.
  • Les écarts sont plus marqués aux niveaux les plus élevés : les femmes sont sous-représentées dans les catégories les mieux rémunérées.

📊 Chiffres clés

  • 38 % des femmes dans l’ESR déclarent avoir été confrontées à des inégalités de traitement dans leur évolution de carrière.
  • Seulement 25 % des primes et financements d’excellence sont attribués à des femmes.

Analyse : Malgré des efforts, l’égalité salariale reste un chantier prioritaire dans l’ESR.

Vers une gouvernance plus inclusive ?

Des avancées dans les instances décisionnelles

  • 2025 marque une progression dans la représentation féminine au sein des conseils d’administration des universités.
  • Des quotas ont été instaurés dans certains établissements, avec un objectif de 50 % de femmes dans les conseils de gouvernance d’ici 2030.

📊 Chiffres clés

  • 22 % des recteurs d’académie sont des femmes en 2025.
  • 30 % des présidences d’université sont occupées par des femmes.

Analyse : Si la tendance est positive, le chemin vers une égalité réelle dans la gouvernance reste long.

Conclusion : quels leviers pour accélérer l’égalité ?

📢 Recommandations clés :

✅ Renforcer les politiques de transparence salariale dans l’ESR.

✅ Favoriser la nomination de femmes aux postes stratégiques.

✅ Mettre en place un accompagnement spécifique pour les carrières féminines dans la recherche.

📎 Source : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Vers l’égalité femmes-hommes – Chiffres clés 2025. Consulter le rapport.

État du sexisme en France en 2025 : des progrès ou un retour en arrière ?

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Le Haut Conseil à l’Égalité (HCE) publie chaque année un rapport dressant un état des lieux du sexisme en France. En 2025, le constat est inquiétant : bien que des avancées aient été réalisées, les résistances et tensions autour des questions de genre s’accentuent. Ce rapport met en lumière des tendances alarmantes et des évolutions sociétales qui interrogent sur l’avenir de l’égalité femmes-hommes.

Les chiffres alarmants du sexisme en 2025

Un sexisme persistant, voire en recrudescence

  • 82 % des femmes déclarent avoir été victimes de sexisme au cours de l’année écoulée.
  • 40 % des femmes estiment que les attitudes sexistes se sont aggravées dans la société.
  • 56 % des hommes pensent que « l’égalité entre les sexes est allée trop loin », contre 38 % en 2022.

📊 Données clés

  • 8 femmes sur 10 déclarent avoir été victimes de harcèlement de rue.
  • 1 femme sur 3 a été victime de discrimination au travail en raison de son genre.
  • 122 féminicides recensés en 2024, un chiffre en légère baisse mais toujours dramatique.

➡️ Analyse : L’évolution des mentalités montre un paradoxe inquiétant : alors que des lois progressistes sont mises en place, une polarisation croissante autour des questions de genre se développe.

Une polarisation accrue des débats sur l’égalité

Un rejet croissant des politiques féministes par une partie de la population

  • Les discours anti-féministes gagnent du terrain sur les réseaux sociaux.
  • Une augmentation des propos sexistes dans le débat public.
  • La montée des revendications masculines contre les quotas et les politiques de parité.

📊 Conséquences directes

  • Moins de soutien aux politiques d’égalité.
  • Réduction des financements pour des actions de sensibilisation.
  • Frein aux mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

➡️ Analyse : Cette polarisation met en danger les avancées obtenues et freine les efforts vers une égalité réelle.

Les leviers d’action pour une société plus égalitaire

Renforcer la lutte contre les violences sexistes

  • Appliquer strictement les lois existantes sur le harcèlement et les violences conjugales.
  • Renforcer les budgets alloués aux associations d’aide aux victimes.
  • Éduquer dès le plus jeune âge à l’égalité et au respect.

Encourager l’égalité professionnelle

  • Imposer la transparence salariale pour réduire les écarts de rémunération.
  • Augmenter les quotas de femmes dans les postes à responsabilité.
  • Encourager la mixité dans les métiers genrés.

📊 Résultats attendus

  • Diminution des écarts de salaire.
  • Plus de femmes aux postes de direction.
  • Moins de comportements sexistes normalisés.

➡️ Un engagement politique et citoyen est indispensable pour éviter un retour en arrière.

Conclusion : un tournant pour l’égalité femmes-hommes

Le rapport 2025 sur l’état du sexisme en France montre qu’il ne suffit pas de voter des lois pour changer durablement la société. Face aux résistances et à la montée d’un discours anti-égalité, il est crucial de redoubler d’efforts pour garantir des avancées concrètes.

📢 L’égalité femmes-hommes n’est pas un acquis, mais un combat permanent !

📎 Source : Haut Conseil à l’Égalité, État des lieux du sexisme en France en 2025. Consulter le rapport.

Ressenti et discriminations : pourquoi les femmes restent sous-représentées dans les sciences dites « dures » et les filières technologiques ?

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Les femmes demeurent minoritaires dans les sciences dites « dures » (mathématiques, physique, chimie, informatique, ingénierie, technologies) et dans les filières techniques. Ce phénomène dépasse les choix individuels : il est profondément ancré dans un climat parfois peu inclusif et dans des formes de discriminations souvent invisibles.
Le rapport de la Fondation Jean Jaurès (2025) explore ces ressentis et propose des leviers pour agir.

🎓 Perceptions et obstacles dans les filières scientifiques et techniques

Un sentiment d’illégitimité ancré dès les études :

  • 63 % des étudiantes en sciences dures estiment devoir travailler plus dur que leurs homologues masculins pour être reconnues.
  • 48 % des doctorantes en STEM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques) déclarent avoir vu leurs compétences remises en question en raison de leur genre.
  • 31 % des femmes abandonnent ces cursus avant la fin, contre 18 % des hommes.

📣 Témoignages :

“Lors de ma première année en école d’ingénieur, un professeur m’a dit que ce métier était fait pour les hommes.” – Sarah, 24 ans.
“Dans mon entreprise, les femmes sont cantonnées aux postes de support, alors que les hommes sont promus à des postes techniques.” – Claire, 32 ans.

Analyse : Le manque de représentations féminines, la pression de devoir « prouver sa place » et les remarques sexistes découragent nombre de jeunes femmes dans ces disciplines.

Des discriminations systémiques dans les carrières scientifiques et technologiques

Un plafond de verre persistant

  • 85 % des postes de direction en ingénierie et informatique sont occupés par des hommes.
  • À compétences égales, les femmes perçoivent en moyenne 14 % de moins que leurs collègues masculins.
  • Les candidatures féminines ont 12 % de chances en moins d’être retenues pour des financements de recherche.

📊 Chiffres clés :

  • 22 % des chercheuses en intelligence artificielle et informatique sont des femmes.
  • 26 % des professeures d’université en physique et mathématiques sont des femmes.
  • Moins de 20 % des brevets déposés en France le sont par des femmes.

Analyse : Le biais systémique dans les processus de sélection, de promotion et d’attribution des ressources freine l’accès des femmes aux postes à forte responsabilité.

Comment attirer et retenir davantage de femmes dans les filières scientifiques et technologiques ?

Trois leviers d’action prioritaires :

Valoriser les modèles féminins dans les médias, les manuels scolaires, les conférences.
Former les enseignant·e·s et recruteur·euse·s aux biais de genre.
Créer des environnements de travail inclusifs, avec des politiques claires contre le sexisme, du mentorat, et une reconnaissance équitable.

📊 Impact des politiques volontaristes :

  • +30 % de femmes embauchées dans les équipes R&D des entreprises ayant mis en place des quotas de mixité.
  • –25 % d’abandons dans les universités ayant mis en œuvre des programmes de mentorat pour les étudiantes en STEM.

Investir dans l’égalité dans les disciplines scientifiques et technologiques, c’est garantir une innovation plus riche, diverse et performante.

🟣 Conclusion : un changement culturel nécessaire

Les discriminations vécues par les femmes dans les sciences et technologies freinent non seulement leur progression, mais appauvrissent aussi la diversité des savoirs. Pour aller vers une réelle égalité :

✅ Renforçons la visibilité des femmes scientifiques dans les STEM.
✅ Transformons les pratiques de recrutement et d’évaluation.
Sensibilisons dès l’école à la mixité des carrières scientifiques.

📢 Les sciences et technologies doivent devenir un espace inclusif, accessible et équitable pour toutes et tous.

📎 Source : Fondation Jean Jaurès –
Le ressenti a-t-il un genre ? Décryptage de la sous-représentation des femmes en sciences, 2025

Pourquoi les filles décrochent-elles en mathématiques dès l’école élémentaire ?

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L’écart de performance entre filles et garçons en mathématiques est une réalité persistante, avec des conséquences à long terme sur l’orientation scolaire et professionnelle. Le rapport du Ministère de l’Éducation nationale analyse les origines de ces inégalités dès l’école primaire et met en lumière des leviers d’action pour favoriser une meilleure mixité dans les filières scientifiques. Pourquoi cet écart existe-t-il ? Comment inverser la tendance ?

Un écart de performance qui apparaît tôt

Dès le primaire, les filles affichent des résultats légèrement inférieurs en mathématiques.

  • En CP, les écarts sont minimes, mais ils augmentent progressivement jusqu’au collège.
  • À niveau égal, les filles expriment moins de confiance en leurs compétences que les garçons.
  • Les enseignants et parents ont tendance à renforcer involontairement ces différences par des attentes et encouragements genrés.

📊 Chiffres clés

  • En CM2, 8 % des filles se disent “très bonnes en maths”, contre 19 % des garçons.
  • Au lycée, seules 33 % des élèves en spécialité maths sont des filles.
  • En 2024, seulement 25 % des ingénieurs en activité sont des femmes.

➡️ Analyse : L’écart ne repose pas sur des différences de capacités, mais sur des mécanismes sociaux et éducatifs.

Pourquoi les filles se détournent-elles des maths ?

Facteurs explicatifs

  • Manque de modèles féminins dans les sciences et les mathématiques.
  • Stéréotypes ancrés : les garçons seraient “logiques” et les filles “littéraires”.
  • Moins d’encouragement des enseignants et des parents vers les filières scientifiques.
  • Autocensure : les filles doutent plus facilement de leurs compétences en maths.

Impact à long terme

  • Moins de femmes dans les carrières STEM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques).
  • Des inégalités salariales renforcées : les métiers scientifiques étant mieux rémunérés.
  • Une perte de talents pour l’innovation et la recherche.

➡️ Analyse : Briser ces barrières dès l’enfance est essentiel pour ouvrir des perspectives égalitaires.

Quelles solutions pour réduire ces écarts ?

📌 Agir dès l’école primaire

  • Sensibiliser enseignants et parents aux biais inconscients.
  • Encourager activement les filles à s’investir dans les matières scientifiques.
  • Développer des programmes de mentorat avec des femmes scientifiques.

📌 Valoriser la mixité dans les carrières scientifiques

  • Augmenter la visibilité des femmes scientifiques dans les manuels scolaires.
  • Instaurer des quotas dans certaines filières STEM pour favoriser la parité.
  • Mettre en place des politiques de recrutement inclusives.

📊 Résultats des initiatives existantes

  • Dans les pays ayant mis en place des programmes de mentorat, la proportion de filles poursuivant des études scientifiques a augmenté de 12 % en 5 ans.
  • Les classes où les enseignants sont formés aux biais de genre voient une réduction des écarts de performance de 40 %.

➡️ Investir dans une éducation égalitaire, c’est garantir un avenir plus diversifié et performant.

Conclusion : un enjeu éducatif et économique

Les écarts en mathématiques entre filles et garçons ne sont pas une fatalité. En agissant dès le plus jeune âge et en encourageant les filles à persévérer dans les filières scientifiques, nous pouvons briser les plafonds de verre et favoriser une égalité réelle sur le marché du travail.

📢 Les écoles, les familles et les institutions ont un rôle clé à jouer dans cette évolution !

📎 Source : Ministère de l’Éducation nationale, Les écarts filles-garçons en mathématiques à l’école élémentaire, 2025. Consulter le rapport.

Sexe et genre dans la recherche : une révolution scientifique en marche ?

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Pendant longtemps, la science a été perçue comme un domaine neutre, déconnecté des questions de genre. Pourtant, les avancées récentes montrent que la prise en compte du sexe et du genre dans la recherche permet une meilleure compréhension des phénomènes biologiques, sociaux et technologiques. Le CNRS met en avant l’importance d’intégrer cette dimension dans les études scientifiques. Pourquoi est-ce crucial ? Quels sont les bénéfices pour la recherche et la société ?

Une révolution scientifique : intégrer le sexe et le genre dans la recherche

Pourquoi cette approche est-elle essentielle ?

  • En médecine, les essais cliniques ont longtemps été menés uniquement sur des hommes, entraînant des traitements moins adaptés aux femmes.
  • En intelligence artificielle, les bases de données biaisées par le genre produisent des résultats discriminants.
  • En sciences sociales, l’intégration du genre permet une lecture plus fine des inégalités et de leurs mécanismes.

Exemples concrets

  • En cardiologie, les symptômes d’infarctus diffèrent entre hommes et femmes, mais les traitements ont été conçus sur des modèles masculins.
  • Dans l’automobile, les crash-tests ont longtemps été réalisés avec des mannequins masculins, augmentant le risque de blessures pour les conductrices.

➡️ Analyse : Ignorer le facteur genre dans la recherche, c’est produire des résultats partiels, voire biaisés.

Comment intégrer le genre dans la recherche scientifique ?

Des outils et méthodologies en plein essor

  • Développement de formations en analyse de genre pour les chercheurs.
  • Intégration du genre comme critère dans les appels à projets de recherche.
  • Création de bases de données inclusives pour éviter les biais sexistes.

📊 Progrès récents

  • L’Union européenne impose désormais la prise en compte du genre dans les projets de recherche financés par Horizon Europe.
  • Le CNRS a lancé en 2024 un programme spécifique pour développer la recherche en études de genre.

➡️ Analyse : Pour que ces avancées portent leurs fruits, elles doivent être généralisées dans toutes les disciplines.

Un enjeu sociétal majeur

Pourquoi cette révolution est bénéfique pour tous ?

  • Une science plus inclusive produit des résultats plus fiables et applicables à l’ensemble de la population.
  • Une meilleure représentation des femmes dans la recherche contribue à une innovation plus diversifiée.
  • Des politiques publiques mieux adaptées grâce à des données plus représentatives.

Exemples d’impact

  • Les normes de sécurité dans les transports ont évolué suite à la prise en compte des différences physiques entre hommes et femmes.
  • Les algorithmes de recrutement automatisés sont désormais réajustés pour éviter les discriminations sexistes.

➡️ Investir dans la recherche sensible au genre, c’est construire une société plus équitable et efficace.

Conclusion : une révolution à accélérer

Si la prise en compte du sexe et du genre dans la recherche progresse, elle reste encore inégale selon les disciplines. Pour garantir une véritable transformation, il est nécessaire de :

✅ Former les chercheurs à l’analyse de genre.

✅ Rendre obligatoire la dimension genre dans les financements de recherche.

✅ Développer des collaborations interdisciplinaires pour enrichir les approches scientifiques.

📎 Source : CNRS, La prise en compte du sexe et du genre renouvelle les savoirs scientifiques, 2025. Consulter l’article.

Financer la recherche pour l’égalité : quels progrès en 2025 ?

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L’égalité femmes-hommes dans la recherche est un levier essentiel pour l’innovation et le progrès. Pourtant, les écarts persistent, notamment en matière de financements et d’accès aux responsabilités scientifiques. Le rapport de l’ANR Financement de la recherche et égalité de genre analyse l’évolution des financements attribués aux femmes scientifiques en France entre 2015 et 2024. Quelles avancées ont été réalisées ? Quels défis restent à relever ?

1. Les chiffres clés du financement de la recherche en France

Des progrès notables mais insuffisants

  • En 2015, seulement 23 % des financements de projets de recherche étaient accordés à des chercheuses.
  • En 2024, ce chiffre atteint 31 %, une progression encourageante mais encore loin de la parité.
  • Les femmes sont moins représentées dans les appels à projets compétitifs et les financements d’excellence.

📊 Chiffres clés

  • 31 % des financements de recherche attribués à des femmes en 2024 (vs 23 % en 2015).
  • 35 % des directeurs de laboratoires sont des femmes.
  • Moins de 20 % des financements les plus prestigieux sont attribués à des femmes.

➡️ Analyse : Les inégalités persistent, notamment dans l’accès aux fonds les plus compétitifs.

2. Le plafond de verre dans la recherche : freins et solutions

Pourquoi les femmes obtiennent-elles moins de financements ?

  • Moins nombreuses dans les postes de direction, elles ont moins d’influence sur l’attribution des budgets.
  • Les biais de genre inconscients influencent l’évaluation des dossiers de financement.
  • Moins de candidatures féminines aux appels à projets en raison d’un manque de confiance et de soutiens institutionnels.

Des initiatives pour améliorer la situation

  • Mise en place de quotas dans certains financements pour garantir une meilleure représentation des femmes.
  • Encouragement des candidatures féminines via des programmes de mentorat et d’accompagnement.
  • Augmentation des financements destinés aux études intégrant la dimension genre.

📊 Chiffres clés

  • Seulement 15 % des subventions ERC (Conseil Européen de la Recherche) sont attribuées à des femmes.
  • 80 % des prix scientifiques les plus prestigieux en France ont été décernés à des hommes depuis 20 ans.

➡️ Analyse : Si la situation évolue, les postes stratégiques et les financements d’excellence restent majoritairement masculins.

3. Pourquoi investir dans la recherche féminine est un enjeu majeur ?

L’égalité dans la recherche, un atout économique et scientifique

  • Une diversité d’approches et d’innovations : des équipes mixtes produisent des recherches plus diversifiées et pertinentes.
  • Un impact direct sur la société : intégrer le genre dans la recherche médicale, technologique et sociale permet des avancées bénéfiques pour tous.
  • Un moteur de compétitivité pour la France : l’égalité femmes-hommes est un levier de performance reconnu au niveau international.

📊 Exemple concret

  • En médecine, l’absence de prise en compte du genre dans les essais cliniques a mené à des traitements moins efficaces pour les femmes.
  • En intelligence artificielle, des algorithmes biaisés reproduisent des stéréotypes sexistes, faute de diversité dans les équipes de recherche.

➡️ Investir dans l’égalité de genre dans la recherche, c’est garantir une science plus inclusive et efficace.

Conclusion : quelles perspectives pour l’avenir ?

Si des progrès ont été réalisés en matière de financement de la recherche féminine, les inégalités persistent. La France doit accélérer le mouvement en adoptant des mesures plus ambitieuses pour garantir l’égalité d’accès aux ressources scientifiques.

📢 Recommandations clés :

✅ Accroître la transparence des critères d’attribution des financements.

✅ Mettre en place des quotas dans les appels à projets d’excellence.

✅ Encourager la mixité dans les instances de décision et d’évaluation scientifique.

📎 Source : ANR, Financement de la recherche et égalité de genre, 2025. Consulter le rapport.