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Égalité femmes-hommes dans l’ESR : les chiffres clés 2025

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L’égalité entre les femmes et les hommes dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) progresse, mais les chiffres révèlent encore des écarts significatifs. Le rapport Vers l’égalité femmes-hommes – Chiffres clés 2025, publié par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), dresse un état des lieux précis des avancées et des défis persistants. Quels sont les principaux enseignements de cette édition 2025 ?

La place des femmes dans l’ESR : un progrès encore insuffisant

Un accès croissant aux études, mais un plafond de verre persistant

  • Les femmes représentent 56 % des étudiants dans l’enseignement supérieur.
  • Elles sont moins de 30 % dans les filières d’ingénierie et en sciences informatiques.
  • Dans la recherche publique, 41 % des chercheurs sont des femmes, contre 23 % dans la recherche privée.

📊 Chiffres clés

  • 35 % des directeurs d’unité de recherche sont des femmes.
  • 28 % des professeurs d’université sont des femmes, contre 44 % des maîtres de conférences.
  • 16 % seulement des postes de direction des établissements d’ESR sont occupés par des femmes.

Analyse : La féminisation de l’ESR progresse dans les premiers niveaux académiques, mais l’accession aux postes de responsabilité reste limitée.

Des écarts de rémunération persistants

Un écart de salaire toujours en faveur des hommes

  • À poste équivalent, les femmes perçoivent en moyenne 12 % de moins que leurs collègues masculins.
  • Les écarts sont plus marqués aux niveaux les plus élevés : les femmes sont sous-représentées dans les catégories les mieux rémunérées.

📊 Chiffres clés

  • 38 % des femmes dans l’ESR déclarent avoir été confrontées à des inégalités de traitement dans leur évolution de carrière.
  • Seulement 25 % des primes et financements d’excellence sont attribués à des femmes.

Analyse : Malgré des efforts, l’égalité salariale reste un chantier prioritaire dans l’ESR.

Vers une gouvernance plus inclusive ?

Des avancées dans les instances décisionnelles

  • 2025 marque une progression dans la représentation féminine au sein des conseils d’administration des universités.
  • Des quotas ont été instaurés dans certains établissements, avec un objectif de 50 % de femmes dans les conseils de gouvernance d’ici 2030.

📊 Chiffres clés

  • 22 % des recteurs d’académie sont des femmes en 2025.
  • 30 % des présidences d’université sont occupées par des femmes.

Analyse : Si la tendance est positive, le chemin vers une égalité réelle dans la gouvernance reste long.

Conclusion : quels leviers pour accélérer l’égalité ?

📢 Recommandations clés :

✅ Renforcer les politiques de transparence salariale dans l’ESR.

✅ Favoriser la nomination de femmes aux postes stratégiques.

✅ Mettre en place un accompagnement spécifique pour les carrières féminines dans la recherche.

📎 Source : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Vers l’égalité femmes-hommes – Chiffres clés 2025. Consulter le rapport.

État du sexisme en France en 2025 : des progrès ou un retour en arrière ?

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Le Haut Conseil à l’Égalité (HCE) publie chaque année un rapport dressant un état des lieux du sexisme en France. En 2025, le constat est inquiétant : bien que des avancées aient été réalisées, les résistances et tensions autour des questions de genre s’accentuent. Ce rapport met en lumière des tendances alarmantes et des évolutions sociétales qui interrogent sur l’avenir de l’égalité femmes-hommes.

Les chiffres alarmants du sexisme en 2025

Un sexisme persistant, voire en recrudescence

  • 82 % des femmes déclarent avoir été victimes de sexisme au cours de l’année écoulée.
  • 40 % des femmes estiment que les attitudes sexistes se sont aggravées dans la société.
  • 56 % des hommes pensent que « l’égalité entre les sexes est allée trop loin », contre 38 % en 2022.

📊 Données clés

  • 8 femmes sur 10 déclarent avoir été victimes de harcèlement de rue.
  • 1 femme sur 3 a été victime de discrimination au travail en raison de son genre.
  • 122 féminicides recensés en 2024, un chiffre en légère baisse mais toujours dramatique.

➡️ Analyse : L’évolution des mentalités montre un paradoxe inquiétant : alors que des lois progressistes sont mises en place, une polarisation croissante autour des questions de genre se développe.

Une polarisation accrue des débats sur l’égalité

Un rejet croissant des politiques féministes par une partie de la population

  • Les discours anti-féministes gagnent du terrain sur les réseaux sociaux.
  • Une augmentation des propos sexistes dans le débat public.
  • La montée des revendications masculines contre les quotas et les politiques de parité.

📊 Conséquences directes

  • Moins de soutien aux politiques d’égalité.
  • Réduction des financements pour des actions de sensibilisation.
  • Frein aux mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

➡️ Analyse : Cette polarisation met en danger les avancées obtenues et freine les efforts vers une égalité réelle.

Les leviers d’action pour une société plus égalitaire

Renforcer la lutte contre les violences sexistes

  • Appliquer strictement les lois existantes sur le harcèlement et les violences conjugales.
  • Renforcer les budgets alloués aux associations d’aide aux victimes.
  • Éduquer dès le plus jeune âge à l’égalité et au respect.

Encourager l’égalité professionnelle

  • Imposer la transparence salariale pour réduire les écarts de rémunération.
  • Augmenter les quotas de femmes dans les postes à responsabilité.
  • Encourager la mixité dans les métiers genrés.

📊 Résultats attendus

  • Diminution des écarts de salaire.
  • Plus de femmes aux postes de direction.
  • Moins de comportements sexistes normalisés.

➡️ Un engagement politique et citoyen est indispensable pour éviter un retour en arrière.

Conclusion : un tournant pour l’égalité femmes-hommes

Le rapport 2025 sur l’état du sexisme en France montre qu’il ne suffit pas de voter des lois pour changer durablement la société. Face aux résistances et à la montée d’un discours anti-égalité, il est crucial de redoubler d’efforts pour garantir des avancées concrètes.

📢 L’égalité femmes-hommes n’est pas un acquis, mais un combat permanent !

📎 Source : Haut Conseil à l’Égalité, État des lieux du sexisme en France en 2025. Consulter le rapport.

Ressenti et discriminations : pourquoi les femmes restent sous-représentées dans les sciences dites « dures » et les filières technologiques ?

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Les femmes demeurent minoritaires dans les sciences dites « dures » (mathématiques, physique, chimie, informatique, ingénierie, technologies) et dans les filières techniques. Ce phénomène dépasse les choix individuels : il est profondément ancré dans un climat parfois peu inclusif et dans des formes de discriminations souvent invisibles.
Le rapport de la Fondation Jean Jaurès (2025) explore ces ressentis et propose des leviers pour agir.

🎓 Perceptions et obstacles dans les filières scientifiques et techniques

Un sentiment d’illégitimité ancré dès les études :

  • 63 % des étudiantes en sciences dures estiment devoir travailler plus dur que leurs homologues masculins pour être reconnues.
  • 48 % des doctorantes en STEM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques) déclarent avoir vu leurs compétences remises en question en raison de leur genre.
  • 31 % des femmes abandonnent ces cursus avant la fin, contre 18 % des hommes.

📣 Témoignages :

“Lors de ma première année en école d’ingénieur, un professeur m’a dit que ce métier était fait pour les hommes.” – Sarah, 24 ans.
“Dans mon entreprise, les femmes sont cantonnées aux postes de support, alors que les hommes sont promus à des postes techniques.” – Claire, 32 ans.

Analyse : Le manque de représentations féminines, la pression de devoir « prouver sa place » et les remarques sexistes découragent nombre de jeunes femmes dans ces disciplines.

Des discriminations systémiques dans les carrières scientifiques et technologiques

Un plafond de verre persistant

  • 85 % des postes de direction en ingénierie et informatique sont occupés par des hommes.
  • À compétences égales, les femmes perçoivent en moyenne 14 % de moins que leurs collègues masculins.
  • Les candidatures féminines ont 12 % de chances en moins d’être retenues pour des financements de recherche.

📊 Chiffres clés :

  • 22 % des chercheuses en intelligence artificielle et informatique sont des femmes.
  • 26 % des professeures d’université en physique et mathématiques sont des femmes.
  • Moins de 20 % des brevets déposés en France le sont par des femmes.

Analyse : Le biais systémique dans les processus de sélection, de promotion et d’attribution des ressources freine l’accès des femmes aux postes à forte responsabilité.

Comment attirer et retenir davantage de femmes dans les filières scientifiques et technologiques ?

Trois leviers d’action prioritaires :

Valoriser les modèles féminins dans les médias, les manuels scolaires, les conférences.
Former les enseignant·e·s et recruteur·euse·s aux biais de genre.
Créer des environnements de travail inclusifs, avec des politiques claires contre le sexisme, du mentorat, et une reconnaissance équitable.

📊 Impact des politiques volontaristes :

  • +30 % de femmes embauchées dans les équipes R&D des entreprises ayant mis en place des quotas de mixité.
  • –25 % d’abandons dans les universités ayant mis en œuvre des programmes de mentorat pour les étudiantes en STEM.

Investir dans l’égalité dans les disciplines scientifiques et technologiques, c’est garantir une innovation plus riche, diverse et performante.

🟣 Conclusion : un changement culturel nécessaire

Les discriminations vécues par les femmes dans les sciences et technologies freinent non seulement leur progression, mais appauvrissent aussi la diversité des savoirs. Pour aller vers une réelle égalité :

✅ Renforçons la visibilité des femmes scientifiques dans les STEM.
✅ Transformons les pratiques de recrutement et d’évaluation.
Sensibilisons dès l’école à la mixité des carrières scientifiques.

📢 Les sciences et technologies doivent devenir un espace inclusif, accessible et équitable pour toutes et tous.

📎 Source : Fondation Jean Jaurès –
Le ressenti a-t-il un genre ? Décryptage de la sous-représentation des femmes en sciences, 2025

Pourquoi les filles décrochent-elles en mathématiques dès l’école élémentaire ?

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L’écart de performance entre filles et garçons en mathématiques est une réalité persistante, avec des conséquences à long terme sur l’orientation scolaire et professionnelle. Le rapport du Ministère de l’Éducation nationale analyse les origines de ces inégalités dès l’école primaire et met en lumière des leviers d’action pour favoriser une meilleure mixité dans les filières scientifiques. Pourquoi cet écart existe-t-il ? Comment inverser la tendance ?

Un écart de performance qui apparaît tôt

Dès le primaire, les filles affichent des résultats légèrement inférieurs en mathématiques.

  • En CP, les écarts sont minimes, mais ils augmentent progressivement jusqu’au collège.
  • À niveau égal, les filles expriment moins de confiance en leurs compétences que les garçons.
  • Les enseignants et parents ont tendance à renforcer involontairement ces différences par des attentes et encouragements genrés.

📊 Chiffres clés

  • En CM2, 8 % des filles se disent “très bonnes en maths”, contre 19 % des garçons.
  • Au lycée, seules 33 % des élèves en spécialité maths sont des filles.
  • En 2024, seulement 25 % des ingénieurs en activité sont des femmes.

➡️ Analyse : L’écart ne repose pas sur des différences de capacités, mais sur des mécanismes sociaux et éducatifs.

Pourquoi les filles se détournent-elles des maths ?

Facteurs explicatifs

  • Manque de modèles féminins dans les sciences et les mathématiques.
  • Stéréotypes ancrés : les garçons seraient “logiques” et les filles “littéraires”.
  • Moins d’encouragement des enseignants et des parents vers les filières scientifiques.
  • Autocensure : les filles doutent plus facilement de leurs compétences en maths.

Impact à long terme

  • Moins de femmes dans les carrières STEM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques).
  • Des inégalités salariales renforcées : les métiers scientifiques étant mieux rémunérés.
  • Une perte de talents pour l’innovation et la recherche.

➡️ Analyse : Briser ces barrières dès l’enfance est essentiel pour ouvrir des perspectives égalitaires.

Quelles solutions pour réduire ces écarts ?

📌 Agir dès l’école primaire

  • Sensibiliser enseignants et parents aux biais inconscients.
  • Encourager activement les filles à s’investir dans les matières scientifiques.
  • Développer des programmes de mentorat avec des femmes scientifiques.

📌 Valoriser la mixité dans les carrières scientifiques

  • Augmenter la visibilité des femmes scientifiques dans les manuels scolaires.
  • Instaurer des quotas dans certaines filières STEM pour favoriser la parité.
  • Mettre en place des politiques de recrutement inclusives.

📊 Résultats des initiatives existantes

  • Dans les pays ayant mis en place des programmes de mentorat, la proportion de filles poursuivant des études scientifiques a augmenté de 12 % en 5 ans.
  • Les classes où les enseignants sont formés aux biais de genre voient une réduction des écarts de performance de 40 %.

➡️ Investir dans une éducation égalitaire, c’est garantir un avenir plus diversifié et performant.

Conclusion : un enjeu éducatif et économique

Les écarts en mathématiques entre filles et garçons ne sont pas une fatalité. En agissant dès le plus jeune âge et en encourageant les filles à persévérer dans les filières scientifiques, nous pouvons briser les plafonds de verre et favoriser une égalité réelle sur le marché du travail.

📢 Les écoles, les familles et les institutions ont un rôle clé à jouer dans cette évolution !

📎 Source : Ministère de l’Éducation nationale, Les écarts filles-garçons en mathématiques à l’école élémentaire, 2025. Consulter le rapport.

Sexe et genre dans la recherche : une révolution scientifique en marche ?

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Pendant longtemps, la science a été perçue comme un domaine neutre, déconnecté des questions de genre. Pourtant, les avancées récentes montrent que la prise en compte du sexe et du genre dans la recherche permet une meilleure compréhension des phénomènes biologiques, sociaux et technologiques. Le CNRS met en avant l’importance d’intégrer cette dimension dans les études scientifiques. Pourquoi est-ce crucial ? Quels sont les bénéfices pour la recherche et la société ?

Une révolution scientifique : intégrer le sexe et le genre dans la recherche

Pourquoi cette approche est-elle essentielle ?

  • En médecine, les essais cliniques ont longtemps été menés uniquement sur des hommes, entraînant des traitements moins adaptés aux femmes.
  • En intelligence artificielle, les bases de données biaisées par le genre produisent des résultats discriminants.
  • En sciences sociales, l’intégration du genre permet une lecture plus fine des inégalités et de leurs mécanismes.

Exemples concrets

  • En cardiologie, les symptômes d’infarctus diffèrent entre hommes et femmes, mais les traitements ont été conçus sur des modèles masculins.
  • Dans l’automobile, les crash-tests ont longtemps été réalisés avec des mannequins masculins, augmentant le risque de blessures pour les conductrices.

➡️ Analyse : Ignorer le facteur genre dans la recherche, c’est produire des résultats partiels, voire biaisés.

Comment intégrer le genre dans la recherche scientifique ?

Des outils et méthodologies en plein essor

  • Développement de formations en analyse de genre pour les chercheurs.
  • Intégration du genre comme critère dans les appels à projets de recherche.
  • Création de bases de données inclusives pour éviter les biais sexistes.

📊 Progrès récents

  • L’Union européenne impose désormais la prise en compte du genre dans les projets de recherche financés par Horizon Europe.
  • Le CNRS a lancé en 2024 un programme spécifique pour développer la recherche en études de genre.

➡️ Analyse : Pour que ces avancées portent leurs fruits, elles doivent être généralisées dans toutes les disciplines.

Un enjeu sociétal majeur

Pourquoi cette révolution est bénéfique pour tous ?

  • Une science plus inclusive produit des résultats plus fiables et applicables à l’ensemble de la population.
  • Une meilleure représentation des femmes dans la recherche contribue à une innovation plus diversifiée.
  • Des politiques publiques mieux adaptées grâce à des données plus représentatives.

Exemples d’impact

  • Les normes de sécurité dans les transports ont évolué suite à la prise en compte des différences physiques entre hommes et femmes.
  • Les algorithmes de recrutement automatisés sont désormais réajustés pour éviter les discriminations sexistes.

➡️ Investir dans la recherche sensible au genre, c’est construire une société plus équitable et efficace.

Conclusion : une révolution à accélérer

Si la prise en compte du sexe et du genre dans la recherche progresse, elle reste encore inégale selon les disciplines. Pour garantir une véritable transformation, il est nécessaire de :

✅ Former les chercheurs à l’analyse de genre.

✅ Rendre obligatoire la dimension genre dans les financements de recherche.

✅ Développer des collaborations interdisciplinaires pour enrichir les approches scientifiques.

📎 Source : CNRS, La prise en compte du sexe et du genre renouvelle les savoirs scientifiques, 2025. Consulter l’article.

De l’école au marché du travail : pourquoi les inégalités de genre persistent ?

By | Actualités

Malgré des décennies de politiques en faveur de l’égalité femmes-hommes, les inégalités persistent en France, et ce dès le plus jeune âge. Le rapport de la Cour des comptes Les inégalités entre les femmes et les hommes, de l’école au marché du travail met en lumière des écarts marqués dès la scolarité qui se répercutent ensuite sur le marché du travail. Comment ces inégalités se forment-elles ? Quels sont leurs impacts concrets et quelles solutions peuvent être mises en place ?

1. Inégalités à l’école : comment se créent les écarts ?

Les disparités entre filles et garçons dans le système éducatif sont visibles dès l’école primaire et s’accentuent au fil du parcours scolaire.

📌 Orientation genrée et biais éducatifs

  • Dès le collège, les filles sont encouragées vers des filières littéraires et sociales, tandis que les garçons sont surreprésentés dans les sciences et techniques.
  • Les filles réussissent globalement mieux à l’école (en moyenne +5 points sur les résultats aux examens), mais elles choisissent moins souvent les filières sélectives scientifiques et technologiques.
  • Dans les filières d’élite comme les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), les filles représentent 30 % des effectifs en filière scientifique (STEM) , contre 70 % en filière littéraire.

📊 Chiffres clés

  • En 2024, seulement 25 % des ingénieurs en activité en France sont des femmes.
  • En intelligence artificielle, elles ne représentent que 17 % des chercheurs.
  • 56 % des étudiants sont des femmes, mais elles restent minoritaires dans les filières scientifiques.

➡️ Impact direct : Ces inégalités d’orientation influencent les futures opportunités professionnelles et renforcent les écarts salariaux entre hommes et femmes.

2. L’impact des inégalités scolaires sur l’insertion professionnelle

L’influence des choix scolaires ne s’arrête pas à l’obtention d’un diplôme. Elle se prolonge tout au long de la carrière professionnelle.

📌 Un marché du travail segmenté

  • Les femmes diplômées du supérieur accèdent plus souvent à des emplois précaires et moins rémunérés que leurs homologues masculins.
  • Elles sont largement surreprésentées dans des secteurs moins valorisés économiquement comme l’éducation, la santé et le social.
  • Les 10 métiers les plus féminisés (infirmières, assistantes sociales, enseignantes) sont en moyenne 20 % moins rémunérés que les métiers les plus masculinisés.

📊 Chiffres clés

  • Écart de salaire moyen : 15,4 % en défaveur des femmes en France.
  • 71 % des femmes âgées de 15 à 64 ans sont en activité, contre 77 % des hommes.
  • Les femmes occupent 64 % des emplois à temps partiel, souvent par contrainte.

➡️ Conclusion : L’orientation scolaire conditionne l’insertion professionnelle, et les inégalités de départ se renforcent tout au long de la vie active.

3. Quelles solutions pour une égalité réelle ?

📌 Des mesures dès l’éducation :

  • Sensibilisation aux stéréotypes de genre dès l’école primaire.
  • Encouragement des filles à s’orienter vers les filières STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).
  • Visibilisation de modèles féminins dans les domaines scientifiques et technologiques.

📌 Sur le marché du travail :

  • Égalité salariale obligatoire et transparence des rémunérations.
  • Encouragement des entreprises à la mixité dans les postes à responsabilité.
  • Meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, avec un accès facilité aux modes de garde pour les femmes actives.

Conclusion : un enjeu pour l’avenir

Les inégalités entre les femmes et les hommes ne sont pas une fatalité. En agissant dès l’école et en repensant le marché du travail, il est possible de construire une société plus égalitaire et performante. L’égalité professionnelle n’est pas seulement une question de justice sociale, elle est aussi un levier économique majeur.

📢 Il est temps de passer des constats aux actions concrètes !

Source : Cour des comptes, Les inégalités entre les femmes et les hommes, de l’école au marché du travail, 2024. Consulter le rapport.

Égalité professionnelle dans l’éducation : le plan 2025-2027 en action

By | Actualités, Autres actions, Réseaux féminins | No Comments

Le Ministère de l’Éducation nationale s’engage à renforcer l’égalité femmes-hommes à travers son Plan national d’action pour l’égalité professionnelle 2025-2027. Ce programme ambitieux vise à corriger les inégalités persistantes dans les carrières enseignantes et administratives, tout en intégrant la question du genre dans les pratiques éducatives. Quelles sont les mesures phares de ce plan et quels défis reste-t-il à relever ?


1. Un plan structuré autour de cinq axes majeurs

📌 1. Réduction des écarts salariaux et évolution de carrière

  • Surveillance renforcée des écarts de rémunération entre hommes et femmes.
  • Meilleure transparence sur les critères d’avancement et de promotion.
  • Encouragement de la mixité dans les fonctions d’encadrement.

📌 2. Lutte contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles

  • Création de cellules d’écoute accessibles à tout le personnel éducatif.
  • Formation systématique des chefs d’établissement et des inspecteurs.
  • Sanctions renforcées en cas de comportements sexistes.

📌 3. Conciliation entre vie personnelle et professionnelle

  • Meilleur accompagnement des congés maternité et parentaux.
  • Développement du télétravail pour les fonctions administratives.
  • Sensibilisation à la parentalité dans le cadre professionnel.

📌 4. Accès des femmes aux postes de direction

  • Objectif : atteindre 50 % de femmes à des postes de direction d’ici 2030.
  • Mise en place de programmes de mentorat pour les enseignantes et administratrices.
  • Renforcement des dispositifs de formation continue pour favoriser les promotions internes.

📌 5. Intégration du genre dans l’éducation et les pratiques pédagogiques

  • Formation des enseignants aux stéréotypes de genre et à leur impact sur les élèves.
  • Révision des manuels scolaires pour une meilleure représentation des figures féminines.
  • Encouragement des filles vers les filières scientifiques et techniques.

📊 Chiffres clés

  • 67 % des enseignants sont des femmes, mais elles ne représentent que 35 % des chefs d’établissement.
  • Les femmes gagnent en moyenne 7 % de moins que leurs homologues masculins dans l’Éducation nationale.
  • Seuls 15 % des manuels scolaires citent des figures féminines dans les sciences.

Analyse : Le plan vise une transformation à long terme, en agissant à la fois sur l’égalité de carrière et sur la sensibilisation dès le plus jeune âge.


2. L’AFDESRI et son rôle dans la mise en œuvre du plan

L’AFDESRI, citée dans ce plan, est reconnue comme un acteur essentiel pour accompagner la transition vers une égalité professionnelle durable.

Actions prévues dans le cadre du plan :

✅ Accompagner les établissements scolaires et universitaires dans l’application des mesures.

✅ Organiser des formations et des séminaires sur l’égalité professionnelle.

✅ Veiller à ce que les dispositifs de signalement des violences sexistes soient opérationnels et efficaces.

Analyse : L’AFDESRI joue un rôle de relais stratégique pour garantir l’impact réel des politiques d’égalité professionnelle.


Conclusion : vers une éducation plus égalitaire

Le Plan national d’action pour l’égalité professionnelle 2025-2027 est un engagement fort du Ministère de l’Éducation nationale pour promouvoir l’égalité des carrières et transformer durablement le système éducatif. Son succès dépendra de sa mise en œuvre et du suivi régulier des objectifs.

📢 L’égalité professionnelle dans l’éducation n’est pas une option, mais une nécessité pour une société plus juste et performante !

📎 Source : Ministère de l’Éducation nationale, Plan national d’action pour l’égalité professionnelle 2025-2027. Consulter le document.

10 ÈME SÉMINAIRE DE L’AFDESRI. Valeurs, Pouvoir : Femmes de l’ESR, Quelles sont vos aspirations?

By | Actualités, Agenda, Séminaires
Date et heure : Vendredi 31 janvier 2025, début à 09H00.
Lieu : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, 1 Rue Descartes, 75231 Paris.

INSCRIPTION OBLIGATOIRE

L’AFDESRI avec ce 10 ème séminaire amorce la prochaine décennie en interrogeant son objet : Promouvoir la place des Femmes dans les postes à responsabilité de l’ESRI. Quel sens aujourd’hui ?

Femmes de l’ESR, qu’est-ce qui vous motive dans vos carrières ?

Comment accéder à des postes qui allient autonomie, leadership et satisfaction personnelle. Quel appétit pour des trajectoires où se mêlent recherche de sens, besoin de parcours plus flexibles, d’activités professionnelles qui nourrissent et dans lesquelles on s’épanouit et on partage.
Un séminaire pour comprendre ce qui vous anime dans vos projets et choix de parcours professionnels en croisant les points de vue intergénérationnels dans un monde où les liens entre vie privée et vie professionnelle sont particulièrement interrogés.

Le séminaire s’articulera autour de deux tables-rondes mêlant des interventions et témoignages de personnalités ayant des profils différents (expérience du pouvoir, chercheuse, choix de parcours particulier, juniors, quadra-quinqua, séniors, etc.) avec l’ambition de vous faire participer, de recueillir vos avis et de vous faire réagir.
Vos trajectoires nous intéressent qu’elles soient classiques, originales ou nouvelles, qu’elles soient passées par le privé, l’associatif, l’humanitaire…

Personnalités invitées :

  • Marion BET, philosophe, chercheuse à l’IDDRI
  • Christine CLERICI, Pr Emérite, Présidente honoraire d’Université Paris Cité
  • Sandra LAUGIER, professeure, philosophe.
  • Marie-Cécile NAVES, Sociologue et politiste à l’Iris, directrice de l’Observatoire « Genre et géopolitique »
  • Anne PEPIN, chercheuse, ex-responsable de la Mission pour la place des Femmes au CNRS, puis du secteur genre dans l’ESR à la Commission Européenne.
  • Tiphanie PONS, directrice de cabinet auprès d’un président d’université.
  • Sylvie RETAILLEAU, professeure, physicienne, ancienne présidente d’université, précédente ministre de l’ESR.

Voici notre programme du 10ème séminaire


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