Publié en mai 2025, le rapport du MESR dresse un panorama complet de l’emploi scientifique, révélant à la fois des avancées notables et des fragilités persistantes.

Ce document de référence livre une analyse approfondie des dynamiques à l’œuvre dans les établissements publics, les laboratoires privés et l’ensemble du paysage de la recherche française.

Une croissance ralentie… mais un secteur public en renfort

  • 501 400 ETP recherche en France en 2022, soit une hausse modeste de +0,8 % (contre +1,8 %/an entre 2012-2021).
  • Le secteur public tire cette progression avec +1,5 %, soutenu par la loi de programmation de la recherche (LPR).
  • Le secteur privé, moteur habituel, stagne à +0,3 %.

Le soutien à l’emploi scientifique public reste un levier majeur de souveraineté et d’innovation, en particulier dans les disciplines stratégiques.

Les jeunes chercheurs arrivent plus tard… mais en plus grand nombre

  • Âge moyen à la titularisation d’un chercheur public : 34,4 ans (CR) à 35,6 ans (MCF).
  • Augmentation de 4,6 % des primo-inscrits en doctorat à la rentrée 2023 (16 400 inscrits).
  • 79 % des doctorants sont désormais financés, contre 69 % en 2013.

Départs en retraite : un choc générationnel à anticiper

  • Hausse attendue de +34 à +46 % des départs d’ici 2027 selon les corps.
  • Pour les enseignants-chercheurs : +47 % de départs d’ici 2030, surtout en sciences et santé.
  • Le renouvellement devient un impératif, dans un contexte de stabilité des effectifs étudiants.

👩‍🔬 État des lieux de la place des femmes

  • 41,5 % des chercheurs publics sont des femmes, mais :
  • Seulement 29 % chez les professeures d’université
  • Et 33 % chez les directrices de recherche
  • Les femmes sont mieux représentées dans les corps de soutien (jusqu’à 63 %), mais peinent à franchir les échelons supérieurs.

Les néo-recrutements montrent des signes encourageants : la part des femmes progresse partout, notamment dans les corps les plus qualifiés.

💡 Ce que montre le rapport : un double paradoxe

  1. Les femmes réussissent mieux qu’avant (93 % d’insertion trois ans après le doctorat), mais restent minoritaires dans les disciplines et postes les plus valorisés.
  2. La recherche publique recrute plus de femmes, mais le plafond de verre persiste à l’entrée dans les plus hautes fonctions.

Pourquoi ce rapport est crucial pour l’AFDESRI

Ce rapport confirme plusieurs constats portés par notre réseau :

  • L’urgence d’un renouvellement équitable des talents scientifiques.
  • La nécessité de lever les freins structurels à la progression des femmes, notamment dans les filières STEM.
  • Le besoin de visibiliser les femmes chercheuses et enseignantes-chercheuses à tous les niveaux.

Notre mission reste plus pertinente que jamais : soutenir, former, inspirer, faire réseau.


📚 Pour aller plus loin

🔗 L’État de l’emploi scientifique en France – Rapport 2025