Diplômée de l’ENS Paris (histoire et économie) et détentrice d’un doctorat en économie du MIT (1999), Esther Duflo a été titularisée au MIT, en 2004, comme professeure d’économie/ Elle a éga-lement été directrice du Poverty Action Lab jusqu’en 2005. Depuis lors, elle codirige l’Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab, fondé avec Abhijit Banerjee et un autre économiste, occupant par ail-leurs la chaire « Abdul Latif Jameel » en tant que professeure, sur la lutte contre la pauvreté et l’économie du développement. Elle est en outre détachée à la Paris School of Economics, courant 2007. Elle a été la première titulaire d’une chaire au Collège de France sur les « Savoirs contre la pauvreté ».
En 2005, elle remporte le prix « meilleur.e jeune économiste français.e » ; la médaille John Bates Clark en 2010 ; la médaille de l’innovation du CNRS et la Thomas C. Schelling Award (Harvard Kennedy School) en 2011 ; les prix Albert O. Hirschman et Ema Hamburger (EPFL Wish Founda-tion) en 2014 ; ainsi que le Princess of Asturias Award (sciences sociales) et le A.SK Social Award (WZB Berlin Social Science Center) en 2015.
Du fait de ses travaux, essentiellement réalisés en Inde, Esther Duflo avait été choisie en 2013 par l’équipe de Barack Obama (alors président des États-Unis), afin de devenir l’un.e des membres tra-vaillant sur les questions de développement mondial, au sein du Comité pour le développement mondial.
Le 14 octobre 2019, à l’âge de 46 ans, Esther Duflo a reçu le prix de la Banque de Suède en sciences économiques, plus connu sous le nom de Prix Nobel d’économie, en mémoire d’Albert Nobel. Son « approche expérimentale de la lutte contre la pauvreté dans le monde » a séduit l’Académie royale de Suède, qui décerne ce prix.
Frédérique Vidal (Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation), le jour-même, a adressé ses félicitations à Esther Duflo. Elle est la plus jeune lauréate et la première Française à obtenir ce Prix : voilà « un très bel exemple de science engagée au plus haut niveau pour agir et changer profondément les choses » (F. Vidal). En effet, la part de femmes au sein du monde des économistes n’étant pas élevée, ce Prix Nobel fait exception ; d’autant qu’Esther Duflo le partage avec son mari (Abhijit Banjerjee) et l’américain Michael Kremer. Tous trois sont récom-pensés pour leurs études sur la pauvreté dans le monde.
Son livre « Repenser la pauvreté », co-écrit avec son mari, a reçu le prix du livre économique de l’année Financial Times/Goldman Sachs en 2011.
En mars 2020, le dernier livre écrit par Esther Duflo et Abhijit V. Banerjee est paru : ” Economie utile pour des temps difficiles “.